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Myélopathie cervicarthrosique

QU’EST CE QUE LA MYELOPATHIE CERVICARTHROSIQUE ?

La colonne vertébrale cervicale (ou rachis cervical) est constituée de 7 vertèbres empilées et séparées par des disques sauf entre la 1° vertèbre cervicale C1 (atlas) et la 2° vertèbre cervicale C2 (Axis). Au milieu du rachis cervical se trouve le canal rachidien contenant la moelle épinière.
L’arthrose est une maladie qui déforme et épaissit les articulations. Dans le cas de la colonne vertébrale cervicale, la formation d’ostéophytes (« becs de perroquet ») et les déformations des disques vont progressivement réduire le diamètre du canal rachidien. Ce rétrécissement aboutit une compression progressive de la moelle cervicale, ainsi que des racines des nerfs à destination des membres supérieurs.
Cette pathologie, en relation avec l’âge, peut être favorisée par l’existence d’un canal cervical étroit constitutionnel. Elle peut concerner un seul ou plusieurs étages cervicaux.

 

myélopathie cervicarthrosique sfcr Denux

 

COMMENT SE MANIFESTE-T-ELLE ?

Les symptômes de cette maladie vont progressivement apparaitre sur plusieurs mois en général avec une ou plusieurs des manifestations suivantes : troubles de la marche avec fatigabilité des membres inférieurs (claudication), engourdissement des mains, sensations de fourmillements ou de picotements (paresthésies), douleurs cervicales et des membres supérieurs, rarement des troubles sphinctériens.

 

QUELS SONT LES TRAITEMENTS POSSIBLES EN DEHORS DE LA CHIRURGIE ?

Les douleurs peuvent être traitées par du repos, des antalgiques et des anti-inflammatoires. On peut avoir recours à la rééducation par kinésithérapeute ou bien parfois le port d’une minerve. Cependant ces traitements ne peuvent être que temporaires et sont dits « symptomatiques » car ne traitent pas la cause de la douleur.
Les troubles neurologiques (perte de force, fourmillements) sont plus difficiles à contrôler par des médicaments. La cortisone peut parfois aider à limiter ces troubles.

 

QUELLE EST L’HISTOIRE NATURELLE ?

En l’absence de traitement étiologique (de la cause), la maladie va poursuivre sa progression avec réduction de plus en plus importante du canal rachidien cervical. Une aggravation du handicap fonctionnel pourra apparaitre avec des symptômes de plus en plus invalidants. La rapidité d’évolution est extrêmement variable, parfois très lente mais parfois plus rapide. En cas d’accident de voiture ou de chute, une aggravation brutale est possible.

 

Source : Société Française de Chirurgie Rachidienne – www.sfcr.fr