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Fracture – Tassement

Le tassement vertébral correspond à une fracture du corps de la vertèbre. La vertèbre affectée est déformée, et sa hauteur est réduite.

Le tassement peut être provoqué par un accident ou par l’ostéoporose spontannément. L’ostéoporose est une cause fréquente de tassement vertébral. Les personnes qui en souffrent voient leur taille diminuer, du fait de cassures qui touchent la colonne vertébrale.

 

 

 

 

 

 

 

La radiographie révèle que la vertèbre atteinte est déformée, s’affaisse avec le bord supérieur qui s’incurve. L’IRM confirme le caractère récent de celle-ci en cas de doute ou de tassements pluri étagés.

Le tassement vertébral provoque des douleurs au niveau du dos. Ces douleurs sont généralement localisées au niveau de la colonne vertébrale et s’atténuent en position allongée. Elles peuvent également irradier jusqu’aux cotes. Non traitées, les douleurs gênent la marche.

Dans certains cas, la mise en place d’un corset est préconisée, suivi d’une reprise de la marche. Une intervention chirurgicale (vertébroplastie) est parfois envisagée pour diminuer la période d’immobilisation, éviter le corset et faciliter la rééducation.

La rééducation et un bon maintien permettent d’éviter les risques de tassement vertébral.

Chirurgie de la discopathie dégénérative

QUELS SONT LES OBJECTIFS ET LES INDICATIONS DE LA CHIRURGIE ?

Le traitement chirurgical des lombalgies chroniques par discopathie ne peut être envisagé qu’en cas d’échec des traitements conservateurs (médicaments, rééducation). Ces traitements doivent être tentés pendant au moins six mois avant de les considérer inefficaces.

L’objectif de la chirurgie est de soulager les douleurs et d’améliorer la qualité de vie personnelle et professionnelle. Cependant, cela ne permet que très rarement de faire complètement disparaître les douleurs.

La colonne vertébrale reste plus sensible après l’opération et il faut continuer à prendre des précautions pour éviter de l’user à nouveau. Cela implique parfois des modifications des activités physiques, sportives et professionnelles.

La décision de traitement n’est jamais une urgence et doit faire l’objet d’une discussion entre le patient et son chirurgien.

 

EN QUOI CONSISTE L’OPERATION ?

Il existe plusieurs techniques chirurgicales de prise en charge des discopathies qui doivent être discutées en fonction du cas de chaque patient.

S’il existe une nécessité de décompression nerveuse à cause d’une hernie discale ou d’arthrose en plus de la discopathie le chirurgien optera pour une chirurgie par voie postérieure (abord chirurgical dans le dos).

  • L’arthrodèse lombaire par voie postérieure consiste à bloquer le ou les niveaux douloureux afin de limiter les mouvements du disque atteint. Cette technique permet d’enlever le disque malade et de le remplacer par des cales en plastique contenant de l’os naturel ou artificiel. Ce montage aboutit en quelques mois à la fusion (soudure) des vertèbres concernées et donc de faire diminuer les douleurs. Le chirurgien complétera son geste en plaçant 2 vis dans la vertèbre du dessus et 2 vis dans la vertèbre du dessous reliées entre elles pour stabiliser le montage. Ce type de chirurgie se fait par voie postérieure (cicatrice lombaire au milieu) ou postéro-latérale (cicatrices lombaires légèrement décalée). S’il n’existe pas de nécessité de geste de décompression nerveuse le chirurgien pourra discuter une chirurgie par voie antérieure ou latérale (abord chirurgical par le ventre ou par le flan). Ce type de chirurgie si elle est possible permet d’économiser les muscles du dos, et permet donc une rééducation et une récupération plus rapide.

 

  • L’arthrodèse lombaire par voie antérieure consiste à bloquer le ou les niveaux douloureux comme dans la technique précédente, mais ici le disque est remplacé par une seule grande cage en plastique contenant de l’os ou un substitut osseux, généralement maintenue par une plaque visée sur les vertèbres.

 

  • La prothèse discale permet de remplacer également le disque mais garde la mobilité du niveau atteint et s’adresse aux patients dont tous les autres éléments de la colonne vertébrale sont en parfait état. (Patients jeunes sans arthrose)

 

chirurgie de la discopathie dégénérative SFCR Denux

 

QUELLES SONT LES SUITES DE LOPERATION ?

Elles sont variables selon la technique employée. La plupart du temps, vous serez mis debout dès le lendemain de l’intervention et vous pourrez quitter l’hôpital ou la clinique au bout de 5 à 6 jours.

Le premier mois est toujours une période de convalescence durant laquelle vos capacités seront limitées. Vous pourrez marcher et rester autonomes pour vos gestes de la vie quotidienne mais certains gestes vous seront interdits pour garantir une bonne cicatrisation.

Votre chirurgien et les rééducateurs reviendront en détail sur l’organisation de votre convalescence.

Dans le cas des arthrodèses, vous devrez peut être porter un corset rigide sur mesure pour une durée de quelques semaines afin de permettre une bonne consolidation de la colonne vertébrale autours du matériel et à visée antalgique.

Vous aurez également besoin de pratiquer de la kinésithérapie de façon prolongée après l’intervention pour rééduquer les muscles du dos et les abdominaux.

Dans tous les cas, le résultat définitif de l’opération n’est obtenu qu’au terme de la rééducation qui dure plusieurs mois.

 

QUELS SONT LES RISQUES ENCOURUS ?

Il est important de vous informer le mieux possible pour que vous puissiez prendre votre décision d’intervention en évaluant le rapport bénéfice /risque de votre opération avec vos différents médecins. Il existe deux types de risques :

– Ceux en rapport avec votre état général, les maladies que vous avez et l’anesthésie :

Ils sont donc très variables et vous serons expliqués au cas par cas par votre chirurgien, votre médecin anesthésiste et éventuellement spécialiste de votre maladie. Certains antécédents (malformations, diabète, obésité, artérite, varices, alcoolisme, tabac, toxicomanies, affections psychiatriques, prise de certains médicaments particulièrement les anticoagulants ou les anti-agrégants, etc…) peuvent causer ou favoriser la survenue de complications parfois graves, à l’extrême mortelles.

– Ceux en rapport avec l’opération proprement dite :

  • Les risques neurologiques :

Quelle que soit l’opération réalisée sur la colonne vertébrale même la plus simple, le risque de paralysie n’est pas nul. Ces complications sont rares et leur récupération est variable. Il peut s’agir d’une simple paralysie des orteils mais parfois plus embêtante avec une atteinte au niveau du pied ou du genou. Très rarement (<1/1000) il peut survenir un syndrome de la queue de cheval (paralysie des sphincters), et encore plus exceptionnellement une paralysie complète des membres inférieurs (paraplégie). La cause n’est pas toujours évidente. La plus fréquente est l’hématome au niveau du site de l’opération qui peut entraîner une compression des nerfs. Une intervention en urgence est impérative quand apparait la paralysie. Parfois, les troubles peuvent êtres dus à une mauvaise position du matériel mis en place (vis, cales, prothèses) et cela nécessite là encore, une réintervention.

Lorsqu’on opère par le ventre, il existe un risque d’endommager les nerfs qui s’occupent des organes sexuels. Cela peut provoquer une éjaculation rétrograde chez l’homme (troubles de l’éjaculation où le sperme part dans la vessie au lieu d’aller vers l’extérieur) et une sécheresse vaginale chez la femme.

  • Les risques de saignement :

Un hématome peut survenir dans la zone opérée dans les heures ou jours qui suivent le geste. Cela peut nécessiter une ré-intervention pour l’évacuer.

Une lésion des gros vaisseaux de l’abdomen (aorte, veine cave) peut survenir lors de l’excision du disque. Elle est plus rare lorsqu’on opère par le dos mais plus facilement contrôlable lorsqu’on opère par le ventre. Elle peut entraîner, à l’extrême, une hémorragie gravissime voire mortelle. Lors des transfusions sanguines, le risque de contamination (SIDA, hépatite) est très rare.

  • Les risques cicatriciels :

Une fuite du liquide céphalo rachidien (c’est le liquide dans lequel baignent les nerfs à l’intérieur de la colonne) est possible surtout lors des abords par le dos et lors des ré opérations où tous les tissus collent entre eux. Elle est due à une déchirure parfois inévitable, de l’enveloppe qui entoure les nerfs. Le plus souvent elle est sans conséquence ou peut donner des maux de tête transitoires. Elle est plus grave si la fuite s’extériorise et que le liquide sort par la cicatrice. Un risque (très rare) de méningite est alors possible. Un retour aux urgences est indispensable en vue d’une ré-intervention.

Lorsqu’on opère par le ventre, la paroi abdominale peut mal se refermer et provoquer une éventration. Cela peut nécessiter une nouvelle intervention pour consolider la paroi.

  • Les risques infectieux :

Plusieurs types d’infection sont possibles ;

– L’atteinte peut être superficielle, au niveau de la peau. Elle se traite avec des soins locaux.

– Plus profonde, au niveau de la graisse ou des muscles, un nettoyage local est parfois nécessaire associé à des antibiotiques. Les séquelles sont exceptionnelles.

– Lorsqu’elle survient au niveau de l’os et du disque, l’infection réalise une spondylodiscite. Rare (2/1000) elle peut laisser des séquelles à type de lombalgies. Le traitement consiste à donner des antibiotiques pendant 6 semaines à 3 mois.

– L’infection au niveau des méninges est très rare mais peut être grave, elle provoque une méningite

– Dans tous les cas l’infection peut se généraliser et donner une septicémie qui peut être très grave voire mortelle. C’est très rare chez les patients en bonne santé.

D’autres risques exceptionnels ont été décrits. N’hésitez pas à poser toutes vos questions à vos médecins afin de compléter ces informations pour que vous puissiez prendre la meilleure décision

 

Source: société Française de Chirurgie Rachidienne – www.sfcr.fr

Chirurgie de la hernie discale lombaire

QUELS SONT LES OBJECTIFS ET LES INDICATIONS DE LA CHIRURGIE ?

L’objectif de la chirurgie est de supprimer ou d’atténuer largement la douleur sciatique ou crurale qui descend dans votre jambe. Elle a habituellement un effet beaucoup moins net sur le mal de dos surtout si celui-ci était déjà présent auparavant. Elle est la méthode la plus efficace pour espérer récupérer d’une paralysie sévère.

L’indication chirurgicale repose avant tout sur la parfaite compréhension de la cause de votre douleur par le scanner et/ou l’IRM. Les cas où il est habituel de proposer la chirurgie sont :

En urgence :

  • La paralysie des muscles contrôlant la continence urinaire et anale. Elle constitue le syndrome de la queue de cheval. Il y a, associés aux paralysies, des troubles de la sensibilité au niveau du vagin ou des testicules et de l’anus. Si ces signes surviennent, une consultation le jour même est impérative. C’est une urgence absolue qui doit être opérée le plus rapidement possible.
  • Les sciatiques paralysantes sévères touchant les muscles importants du pied, du genou ou de la hanche. Une paralysie des orteils isolée n’est pas une urgence chirurgicale.
  • La sciatique hyperalgique : C’est une douleur insupportable résistante à tous les médicaments y compris à la morphine. C’est l’impossibilité de supporter la douleur plus longtemps qui conduit à la chirurgie.

 

Au-delà de 6 à 8 semaines :

Après échec du traitement médical, une intervention chirurgicale peut être proposée. Elle n’est jamais obligatoire. C’est l’importance de votre douleur et la discussion avec votre chirurgien du rapport bénéfice/risque qui vous feront prendre votre décision.

 

EN QUOI CONSISTE L’OPERATION ?

Le but de l’opération est de décoincer le nerf à l’intérieur de la colonne en retirant la hernie discale. L’opération est appelée discectomie lombaire ou ablation de hernie discale lombaire.

Plusieurs méthodes peuvent être proposées par votre chirurgien selon les caractéristiques de votre hernie. Elles sont réalisées pour la plupart sous anesthésie générale.

La plus classique consiste, dans les cas simples, à faire une cicatrice d’environ 5 cm, de décoller le muscle de la vertèbre, de retirer la hernie et parfois un petit bout de disque. En aucun cas, on ne peut ni ne doit retirer tout le disque. Un drain est parfois posé. L’hospitalisation dure de 2 à quelques jours selon les cas.

discectomie lombaire SFCR DenuxPar des incisions plus petites (1 à 3 cm), en utilisant un microscope, des loupes ou un endoscope, on peut aussi réaliser cette opération en faisant les mêmes gestes. Ce sont les méthodes mini invasives.

Aucune de ces méthodes n’est supérieure à une autre pour la disparition de la douleur dans la cuisse ou la jambe à un mois après l’opération. Par contre les techniques mini invasives diminuent le plus souvent la durée d’hospitalisation (1 ou 2 jours).

Dans des cas bien particuliers votre chirurgien vous expliquera que l’on peut être amené à poser des vis et faire une greffe osseuse associée, et réaliser ainsi une arthrodèse.

 

QUELS SONT LES RESULTATS ESCOMPTES ?

Dans 80 à 90% des cas la douleur sciatique ou crurale va disparaître ou diminuer dès le réveil. Le résultat sur le mal de dos est beaucoup moins bon, surtout si vous aviez des douleurs lombaires anciennes. En aucun cas , on ne peut donc vous assurer une guérison définitive.

Les paralysies et les troubles sensitifs peuvent mettre un an avant de récupérer et parfois ne récupèrent jamais.

La récidive de la douleur sciatique est possible. Elle peut être due à une récidive de la hernie. Elle survient dans 5 à 10% des cas et peut parfois être très précoce (quelques jours). La récidive n’implique pas forcément une nouvelle opération. S’il n’y a pas de récidive de hernie, la douleur peut être due à un problème de fonctionnement du nerf. Celui-ci peut avoir été abimé par la compression parfois trop prolongée ou par la cicatrisation qui se fait après l’opération. Le traitement est médical et se fait souvent avec l’aide des centres anti douleurs.

La persistance ou la majoration de la douleur lombaire pose toujours des problèmes difficiles à résoudre. Après un traitement médical complet, et dans quelques cas bien particuliers, une opération d’arthrodèse (blocage de deux vertèbres) ou de mise en place d’une prothèse discale peut vous être proposée.

 

QUELLES SONT LES SUITES DE L’OPERATION ?

Il est important de vous informer le mieux possible pour que vous puissiez prendre votre décision d’intervention en évaluant le rapport bénéfice /risque de votre opération avec vos différents médecins. Il existe deux types de risques :

Les suites dépendent surtout de l’habitude du chirurgien et de vos maladies associées. Le plus souvent :

Le premier lever peut se faire le jour même de l’opération. Vous êtes capable de monter et descendre des escaliers à la sortie. On peut conduire sa voiture au bout de 15 jours, un mois. Une rééducation est souvent prescrite pour renforcer les muscles du dos. Le sport tels la natation et le vélo est possible après un mois. Il faut souvent attendre 3 mois pour faire des sports plus violents ou de la compétition.

La reprise de travail est variable selon la pénibilité, la couverture sociale, la motivation et bien sûr le résultat de l’opération. Elle se fait normalement entre 1 et 3 mois après l’opération.

 

QUELS SONT LES RISQUES ENCOURUS ?

Il existe deux types de risques :

  • Ceux en rapport avec votre état général, les maladies que vous avez et l’anesthésie. Ils sont donc très variables et vous seront expliqués au cas par cas par votre chirurgien, votre médecin anesthésiste. Certains antécédents peuvent causer ou favoriser la survenue de complications parfois graves, à l’extrême mortelles.
  • Ceux en rapport avec l’opération proprement dite.

1. L’erreur de niveau : on ne vous a pas opéré au bon niveau. C’est pour cela que vous devez impérativement rapporter l’ensemble de votre imagerie (radio, scanner, IRM) sans chercher à faire vous même le tri.

2. Les risques «neurologiques ». C’est le risque de paralysie des membres inférieurs. Quelle que soit l’opération réalisée sur la colonne vertébrale même la plus simple (ce qui est souvent le cas pour une hernie discale) le risque de paralysie n’est pas nul. Ces complications sont rares et peuvent leur récupération est variable. Il peut s’agir d’une simple paralysie des orteils mais parfois plus embêtante avec une atteinte au niveau du pied ou du genou. Une difficulté à uriner les premiers jours est classique et peut nécessiter un sondage. Elle régresse quasiment toujours. Très rarement (<1/1000) il peut survenir un syndrome de la queue de cheval (paralysie des sphincters, et encore plus exceptionnellement une paralysie complète des membres inférieurs (paraplégie). La cause n’est pas toujours évidente. La plus fréquente est l’hématome au niveau du site de l’opération qui peut entraîner une compression des nerfs. Une intervention en urgence est impérative quand apparait la paralysie.

Une fuite du liquide céphalo rachidien (c’est le liquide dans lequel baignent les nerfs à l’intérieur de la colonne) est possible surtout lors des ré opérations où tous les tissus collent entre eux. Elle est due à une déchirure parfois inévitable, de l’enveloppe qui entoure les nerfs. Le plus souvent elle est sans conséquence ou peut donner des maux de tête transitoires. Elle est plus grave si la fuite s’extériorise et que le liquide sort par la cicatrice. Un risque (très rare) de méningite est alors possible. Un retour aux urgences est indispensable en vue d’une ré intervention. Autrement, une poche de liquide peut se former et disparaître toute seule avec le temps. Rarement il faut l’enlever.

3. Le risque infectieux

Plusieurs types d’infection sont possibles

  • superficielle, au niveau de la peau. Elle se traite avec des soins locaux.
  • plus profonde, au niveau de la graisse ou des muscles. Un nettoyage local est parfois nécessaire associé à des antibiotiques. Les séquelles sont exceptionnelles.
  • au niveau de l’os et du disque réalisant une spondylodiscite. Rare (2/1000) elle peut laisser des séquelles à type de lombalgie. Le traitement consiste à donner des antibiotiques pendant 6 semaines à 3 mois.
  • au niveau des méninges ; très rare mais la plus grave, elle provoque une méningite.

Dans certains cas l’infection peut se généraliser et donner une septicémie qui peut être très grave voire mortelle.

4. D’autres risques exceptionnels ont été décrits :

  • Une lésion des gros vaisseaux de l’abdomen (aorte, veine cave) survenant lors de l’excision du disque. Elle peut entraîner une hémorragie gravissime pouvant être mortelle. Lors du même geste une plaie des viscères a été décrite.
  • Des paralysies au niveau des bras peuvent survenir lors de l’installation.
  • Une compression du globe oculaire lors de l’installation peut donner une cécité définitive.

 

Société Française de Chirurgie Rachidienne – www.sfcr.fr